CAMEROUN : face à la congestion urbaine, Yaoundé envisage le Bus Rapid Transit
Les autorités du Cameroun préparent le lancement du projet « Trans-Yaoundé » annoncé depuis 2019. Pour un coût total avoisinant les 120 milliards de francs CFA (près de 183 millions d’euros), les travaux de construction des infrastructures pour le Bus Rapid Transit (BRT) de la capitale camerounaise devraient démarrer au second semestre 2023 « si certains préalables sont remplis » dans le cadre du Plan de mobilité urbaine soutenable (Pmus) porté par la mairie de la Yaoundé.
L’initiative mise en œuvre conjointement par le ministère camerounais de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), et celui des Travaux publics bénéficie de l’appui financier et technique de plusieurs partenaires au développement. Il s’agit notamment de l’Agence française de développement (AFD), l’Agence allemande de coopération internationale pour le développement (GIZ), ainsi que l’Union européenne (UE).
Le tout premier BRT de ce pays d’Afrique centrale sera composé dans un premier temps de 52 autobus desservira quotidiennement 43 000 passagers de Yaoundé d’ici à 2028. Selon nos confrères d’EcoMatin, la future ligne d’autobus reliera le stade d’Olembé, le quartier Messassi, le centre administratif d’Étoudi (qui abrite le palais présidentiel), l’hôtel de ville et d’autres points très fréquentés tels que le marché central, la Poste centrale et le carrefour Mvan.
La décarbonation du transport urbain
Ce projet est envisagé dans un contexte marqué par la forte croissance démographique et les pics de pollution atmosphérique. Ce phénomène est accentué par les émissions de dioxyde de carbone (CO2) générées par le parc automobile national. En 2018, il était composé essentiellement de 190 000 véhicules thermiques, selon les chiffres officiels. Au regard de la situation, le gouvernement du Cameroun s’inspire d’autres pays comme le Sénégal