Plan Maroc Vert : Une moisson exceptionnelle
La stratégie a eu un impact multidimensionnel indiscutable sur les plans économique et social
Il y a eu une agriculture avant 2008 et une autre après. Cette année coïncide avec le lancement de l’une des plus importantes stratégies du Maroc de ce troisième millénaire. Chiffres à l’appui, le Plan Maroc Vert a définitivement mis l’agriculture marocaine dans la cour des grands.
Dans ce sens, le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts a publié un livre sur le bilan du Plan Maroc Vert sous le titre « Le Plan Maroc Vert : Bilan et impacts 2008-2018». Cette publication présente les réalisations et les chiffres clés de la stratégie Plan Maroc Vert, dix ans après son lancement en avril 2008 par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et qui a généré des retombées positives notables sur l’agriculture et l’économie marocaines.
Agriculture intégrée. Selon la publication, l’approche « filière » a été retenue par le Plan Maroc Vert comme choix stratégique fondamental pour le développement d’une agriculture performante et intégrée. L’objectif visé est la modernisation et le développement des filières de production, à travers l’intégration des différents maillons de la chaîne de valeur en vue d’améliorer la productivité, la qualité et la compétitivité. Dans ce cadre, un arsenal juridique et réglementaire a été mis en place, notamment à travers la loi 03-12 portant sur l’interprofession. Celle-ci vise à renforcer les capacités d’intervention de la profession, à lui donner les moyens lui permettant de porter les projets de développement propres à sa filière et à réaliser les objectifs fixés dans le cadre des contrats-programmes. En outre, 19 interprofessions ont été créées et renforcées dont 16 ont été reconnues par les dispositions de cette loi. Par ailleurs, 19 contrats-programmes ont été signés entre l’État et les interprofessions pour le développement et la mise à niveau des principales filières de production. Ces contrats-programmes fixent les objectifs à atteindre en matière de superficies de plantations, d’effectifs du cheptel, d’économie d’eau, de production, de mise à niveau de l’outil de valorisation et d’amélioration des conditions de commercialisation, tout en précisant les engagements de chacune des parties.
Financement
La même source a précisé que la mise en œuvre du PMV s’est accompagnée d’une importante amélioration des financements du secteur que ce soit par les pouvoirs publics ou à travers le secteur bancaire. Ainsi, la part de l’agriculture dans les dépenses publiques a été revalorisée avec un budget d’investissement qui a été multiplié par 5,8 fois, en passant de 1,6 milliard de dirhams en 2008 à 9,3 milliards de dirhams en 2018. Aussi, près de 34 milliards de dirhams ont été levés auprès des bailleurs de fonds internationaux dont 38 % sous forme de dons. Enfin, près de 58 milliards de dirhams de crédits ont été concédés par le Crédit Agricole du Maroc pour le financement de projets agricoles.
Impacts économiques
Selon les responsables, le secteur agricole affiche aujourd’hui de véritables succès à son actif, traduits par une nette augmentation du PIBA (produit intérieur brut agricole), des exportations agricoles et la création d’emplois en milieu rural. Les résultats obtenus se veulent probants à plus d’un titre, allant de la montée en puissance des investissements jusqu’à l’accélération de la production et des chaînes de valeur des différentes filières, en passant par l’amélioration des conditions de vie des agriculteurs. Ainsi, le PIBA a connu un taux de croissance annuel moyen de 5,25 % avec un doublement de la contribution du secteur agricole aux points de la croissance économique globale, répondant ainsi à son ambition de devenir un moteur de la dynamique de croissance nationale.
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