Des chinois veulent produire du biocarburant à base de manioc à la Remboué
Des investisseurs chinois ont rencontré lundi à Libreville le ministre gabonais de la Promotion des investissements, des Partenariats public-privé chargé de l’amélioration de l’environnement des affaires, Jean Fidèle Otandault pour lui présenter un ambitieux projet de production de biocarburant à base de manioc séché.
Dans un premier temps, les investisseurs chinois ont annoncé qu’ils vont investir 620 millions de dollars pour construire l’usine de transformation de manioc en biocarburant. L’usine sera implantée dans la zone aux terres très fertiles de la Remboué dans la province de l’Estuaire.
83 000 hectares de terres seront cédés aux investisseurs chinois. Chaque hectare produira 12 tonnes de manioc, selon les prévisions. Les coopératives locales seront activement impliquées dans ce projet d’envergure, signale le gouvernement dans un communiqué.
Au final, l’usine produira 300 000 tonnes de bioéthanol par an à partir de 900 000 tonnes de manioc séché.
« Ce projet répond à la volonté du chef de l’Etat d’attirer plus d’investissements directs étrangers, de créer de l’emploi et de lutter contre l’exode rural », a indiqué le ministre Jean Fidèle Otandault qui s’exprimait aux côtés de son collègue de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou.
Le ministre a promis faciliter l’implantation au Gabon de ces investisseurs chinois grâce à des exonérations sur l’importation des équipements nécessaires pour la construction de cette usine.
Le Gabon est un des pays pétroliers du golfe de guinée. Sa production d’or noir oscille entre 10 et 12 millions de tonnes par an. La Chine est présente dans le domaine pétrolier gabonais à travers la société SINOPEC.