ENERGIE – Mise en œuvre du Projet d’éclairage public solaire : Makhtar Cissé appelle au respect du bien public
Le ministre du Pétrole et des énergies, qui visitait mardi soir le chantier de mise en œuvre du projet d’éclairage public par voie solaire, à Hann Bel Air, a évoqué «l’incivisme de certains conducteurs qui cognent les poteaux et détériorent les installations». C’est en ce sens que Mouhamadou Makhtar Cissé les a appelés à faire montre de civisme et de respect du bien public.
Après la phase-pilote portant sur l’implantation de 1835 lampadaires solaires réalisée sur la base d’un financement de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), le gouvernement du Sénégal enchaine avec un autre projet d’installation de 50 mille lampadaires dans 88 collectivités, cette fois-ci financé à hauteur de 87 millions 316 mille 275 euros, soit 57 milliards 275 millions 721 mille 800 francs Cfa par le Trésor public français et de la Banque publique d’investissement (Bpi), sous forme de prêt.
C’est dans cette perspective que le ministre du Pétrole et des énergies renouvelables a effectué avant-hier, mardi 27 août, dans la soirée une visite dans la commune de Hann Bel Air dans le but de s’enquérir de l’état d’avancement des travaux et de la qualité des équipements. «J’ai une impression de satisfaction, parce que j’ai la chance de pouvoir accomplir l’un des vœux du président de la République qui nous demande d’être plus près des populations qui sont les premiers bénéficiaires de cet éclairage public», confie Mouhamadou Makhtar Cissé. Qui ajoute que cet éclairage public permet de garantir la sécurité mais également d’améliorer les conditions de vie et de travail des habitants de Hann Bel Air qui n’auront plus de problème de lumière pour continuer leurs activités économiques dans la soirée. Selon le ministre du Pétrole et des énergies renouvelables, le projet a plusieurs dimensions à la fois économique, sociale mais aussi d’innovation vu les choix technologiques qui ont été faits, la qualité du matériel et le montage. Aussi, précise le ministre, au-delà de l’installation, il y a une garantie extensible de 6 ans accordée pour la maintenance des équipements en vue d’éviter leur détérioration rapide comme on le constate dans certains projets de ce genre.
M. Cissé a également évoqué «l’incivisme de certains conducteurs qui cognent les poteaux et détériorent les installations». C’est en ce sens qu’il les a appelés à faire montre de civisme et de respect du bien public. Par ailleurs, le maire de la commune de Hann Bel Air s’est réjoui de ce projet qui a un «impact positif sur le budget de sa commune, mais aussi de la rapidité de son exécution avec l’installation de 100 pylônes espacés de 30 m». «Ce projet a un impact direct sur la population, car moi-même, j’ai eu à faire le tour et j’ai constaté qu’elle était toute joyeuse», témoigne Babacar Mbengue.
Des lampadaires de technologie moderne
D’après le Directeur général de l’Agence nationale des énergies renouvelables (Aner), ce projet dont l’exécution est confiée à Fonroche Lightning, une entreprise française qui a mis en place une unité de montage de lampadaires au Sénégal, cible principalement les communes de l’ensemble des régions du pays. «Les caractéristiques techniques des lampadaires sont déterminées par des panneaux de puissance 265 Wc, des mâts de hauteur de feu (7,5 m) avec un espacement de 30 m», détaille Djiby Ndiaye. Qui ajoute que les batteries sont de technologie Nimh avec une capacité 24V/1248Wh et une durée de vie de 12 ans. A noter également que l’existence de Led de puissance 80W avec un éclairage moyen minimal requis au sol de 14 lux. M. Ndiaye informe par ailleurs, que les lampadaires sont d’une fonction permettant une gestion intelligente avec notamment une possibilité de détecter le jour et la nuit, de réguler (réduire ou augmenter) le flux lumineux en fonction des besoins, d’assurer la supervision à distance.