Les conséquences immédiates du changement climatique pour l'environnement seront bien pires que prévu, annoncent les principaux climatologues mondiaux travaillant pour l'Onu. Leur mise en garde face à un risque accru pour la planète d'ici 2040 est l'une des principales conclusions de leur rapport sur la probabilité de contenir le réchauffement climatique à une hausse de 1,5 degré, soit au niveau préindustriel.
Les effets néfastes du changement climatique seraient plus graves qu'on ne le pensait
Dans un rapport rendu public ce lundi par l’Onu, les experts mettent en garde contre les effets néfastes du changement climatique à l’échelle mondiale. Des effets qui seraient beaucoup plus graves qu'on ne l’avait auparavant supposé: des conditions météorologiques extrêmes, des pénuries alimentaires, et l’extinction des coraux d'ici 2040.
Pour minimiser les risques des dommages immédiats, il serait nécessaire de repenser le concept de l'économie mondiale à une vitesse et à une échelle sans précédent, annoncent les climatologues dans leur rapport publié ce lundi par l'Onu. Limiter le réchauffement climatique à 1,5 degrés d'ici le milieu du siècle nécessiterait selon eux «des changements rapides, d'une portée considérable et sans précédent dans tous les aspects de la société».
Annonçant les pires scénarios au cas où rien ne serait fait pour aller dans ce sens, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) prévient que la planète pourrait faire face à des phénomènes météorologiques extrêmes, des pénuries alimentaires, des incendies de forêt, ainsi que la disparition massive des récifs coralliens d'ici 2040.
Tout réchauffement au-delà de 1,5 degré, même d'un demi-degré, aggravera considérablement les risques de sécheresse, d'inondations, de chaleur extrême et de pauvreté pour des centaines de millions de personnes à travers le monde, soulignent les chercheurs.
Avec des avantages évidents pour les populations et les écosystèmes naturels, limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré contre les 2 degrés annoncés pourrait aller de pair avec une société plus durable et équitable, indique le GIEC dans son rapport.
Leur étude a d'ailleurs révélé qu'une différence d'un demi-degré pourrait également empêcher l'éradication complète des coraux et venir alléger la pression qui pèse sur l'Arctique.