Grenoble : le SMTC reçoit ses nouveaux bus au biogaz
S’ils ne seront officiellement mis en service qu’à compter du mois de septembre, les 48 nouveaux bus au gaz naturel de Grenoble-Alpes Métropole ont d’ores et déjà été livrés. Dévoilés il y a quelques jours par le Syndicat mixte des transports en commun (SMTC), ils seront ravitaillés grâce à du biogaz produit localement.
Fournis par le constructeur suédois Scania, ces 48 nouveaux bus GNV permettront de porter à 50 % la part de gaz naturel au sein de la flotte du SMTC, soit 24 points de mieux qu’en 2014. Au total, ce renouvellement a nécessité 17 millions d'euros d'investissement.
Ces 48 bus seront exploités à compter du mois de septembre. 35 seront utilisés sur les lignes C5, C6 et C7 (actuellement Proximo 11) tandis que les 13 autres, des autocars, seront opérés par la Semitag sur la future ligne Proximo 25 reliant Le Gua à Grenoble en passant par Vif et Varces.
Une communication décalée pour promouvoir l’usage du biogaz
Ces 48 bus seront alimentés en gaz naturel, mais pas n’importe lequel : du BioGNV. Produit localement, le gaz vert qui alimentera le réseau du SMTC sera issu de la station d’épuration Aquapole.
Situé à Fontanil-Cornillon et exploitée par l’énergéticien grenoblois GEG et Suez, le site assure la collecte et le traitement des eaux usées produites par plus de 470.000 habitants résidant dans 55 communes, dont 41 de la métropole grenobloise. En pratique, chaque kilo de biogaz produit correspond à un litre de carburant vert.
Une démarche que le SMTC a souhaité valoriser auprès des usagers du service et des habitants en imaginant un marquage spécifique pour l’un de ses nouveaux bus avec des messages pédagogiques destinés à montrer la boucle vertueuse offerte par le gaz renouvelable. Une communication décalée qui n’est pas sans rappeler celle réalisée en 2015 à Bristol, en Angleterre, pour promouvoir le « Poo Bus », un bus alimenté par du biométhane également produit à partir des eaux usées.
72 % de bus à faibles émissions
En comptant les bus hybrides déjà en activité, 72 % de la flotte de bus de l’agglomération grenobloise repose désormais sur des énergies alternatives. Le résultat d’une politique particulièrement volontariste engagée dès 2014 avec la décision du SMTC d’interrompre l’acquisition de véhicules diesel et qui se poursuivra au cours des années à venir.
Alors que la loi de transition énergétique imposera un renouvellement de 100 % des autobus et autocars par des modèles à faible émission à compter du 1er janvier 2025, la métropole grenobloise souhaite aller beaucoup plus vite en prenant l’engagement de se libérer définitivement du diesel à compter de 2021.