La Côte d’Ivoire veut produire de la biomasse à partir de déchets de cacao
L’Agence américaine pour le commerce et le développement (USTDA) a octroyé trois subventions aux États-Unis afin de soutenir le développement des infrastructures énergétiques en Côte d’Ivoire, dont une pour une usine qui utilisera les cosses à cacao pour développer de l’énergie.
Le premier producteur mondial de cacao, la Côte d’Ivoire, prévoit de construire une centrale à biomasse d’une capacité de 60 à 70 megawatt (MW), fonctionnant à partir de cosses à cacao, dans le cadre de son objectif de développer une capacité de production d’énergie de biomasse de 424 MW d’ici 2030.
Selon des sources locales, l’usine, qui permettra à la Côte d’Ivoire de diversifier ses sources de production d’électricité, figurait parmi les cinq projets sur lesquels une subvention de l’Agence américaine pour le commerce et le développement (USTDA) a été accordée, a annoncé l’ambassade américaine à Abidjan dans un communiqué en juillet dernier.
La centrale à biomasse, la première du pays, est prévue à Divo, dans la région cacaoyère méridionale, où le pays produit environ 2 millions de tonnes de cacao par an. Il en résulte que des milliers de tonnes de cosses sont jetées après que les fèves ont été enlevées et laissées pourrir ou sont brûlées après la récolte.
Contrairement à de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, la Côte d’Ivoire dispose d’une alimentation électrique fiable. Elle exporte de l’électricité vers les pays voisins, le Ghana, le Burkina Faso, le Bénin, le Togo et le Mali, et prévoit d’étendre son réseau au Libéria, en Guinée et à la Sierra Leone très prochainement.
Mais avec une consommation intérieure en hausse d’environ 10% par an, le gouvernement est sous pression pour augmenter l’offre domestique et vise à porter la capacité installée à 4 000 MW d’ici 2020, contre 2 275 MW actuellement.