L'Éthiopie choisit la solution de la biomasse
Fin août 2018, l'Éthiopie a inauguré la centrale électrique de Reppie pour produire de l'énergie à partir de déchets ; elle est située juste à côté de la décharge de Koshe, qui s'étend sur 5,3 ha, et qui demeure le principal lieu d'entreposage des ordures d'Addis Abeba. Première installation du genre en Afrique, la centrale ouvre une nouvelle voie en matière de développement écologique de l'Éthiopie.
Débutée en 2014, sa construction aura coûté environ 120 millions de dollars, entièrement financés par les autorités éthiopiennes. La centrale transformera environ 1 400 tonnes de déchets chaque jour et sa production a pour objectif d'alimenter 30% des ménages de la capitale Addis-Abeba en énergie. En outre, la vapeur, dégagée par la combustion des déchets, devrait aussi permettre de faire tourner des turbines de production d'électricité pour une puissance affichée de 25 mégawatts.
Affichant l'un des plus forts taux de croissance au monde, et avec une population estimée à 102 millions d'habitants (en 2016), l'Ethiopie a logiquement d'importants besoins énergétiques. C'est pourquoi, l'énergie est au cœur même de son plan quinquennal de développement 2015-2020. Objectif à terme : au moins quadrupler la production ! De l'énergie qui se veut « verte », bien sûr.
Le pays a ainsi investi massivement dans l'hydroélectrique, la géothermie, l'éolien et à présent, donc : la biomasse. Ainsi, le gouvernement éthiopien espère qu'avec cette centrale dont le nom entier est Reppie Waste to Energy Facility (installation de valorisation des déchets en énergie), il sera en mesure de transformer la menace croissante des déchets en milieu urbain en une aubaine économique.
Si elle se veut être un modèle pour d'autres pays de la région et même du monde entier, pour autant, la jeune installation n'est qu'un élément de la stratégie plus large de l'Éthiopie visant à lutter contre la pollution et à adopter l'énergie renouvelable dans tous les secteurs de l'économie.