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Développer des énergies propres, le souci des Africains

L’énergie, l'un des moteurs du développement économique, social et industriel a été au centre d’une réflexion initiée par la Banque Africaine de Développement (BAD) le 17 Septembre à son siège à Abidjan, lors  de la 2e Forum de financement des énergies propres en Afrique de l’Ouest (WAFCEF2).
Ce forum sur l’énergie, axé sur le partenariat de transformation de l’énergie en Afrique, s’est déroulé autour différents points  dont le soutien considérable de la BAD en Afrique dans le domaine de l’énergie, l’implication des partenaires de développement à intensifier des efforts et la collaboration ainsi que la coordination de leurs efforts afin de conduire la politique critique et les réformes réglementaires du secteur de l'énergie.
Tout ceci, dans le but d'inciter davantage les investissements et la volonté politique des pays à accroître le financement dans le secteur de l'énergie. 
Pour le premier ministre ivoirien Kablan Duncan, "il est important de souligner le dynamisme nouveau qui gagne le secteur de l’énergie. "Ce forum traduit l’ambition et la détermination à réaliser l’accès à l’énergie, surtout à moindre coût et durable", a-t-il signifié. 
Akinwumi Adesina, président de la BAD a invité à une implication collective. "Plusieurs financements seront nécessaires. Ensemble, il nous revient de combler l'écart de 55 milliards de dollars de financement pour l'énergie en Afrique sub-saharienne. Notre niveau d'engagement doit être élevé pour répondre à 22 milliards dollars nécessaires en ce qui concerne le soutien à l'accès universel de l'énergie dans la région", a exhorté M. Akinwumi.
Il a également souligné l'importance capitale de la mobilisation des ressources. En effet, 10 % des recettes fiscales du continent sont estimés à 500 milliards de dollars par an. Ainsi, le flux financier de plus de 60 milliards dollars annuels illicites en dehors de l'Afrique pourra aider à faire développer les pays et réunir l'engagement de 0,7 % pour le revenu national brut à l'aide au développement. Cela pourra générer plus de 178 milliards de dollars et intensifier le développement de l'énergie en Afrique. "L’objectif à atteindre ici, c’est de créer des partenariats intégrés transformatifs, sans concurrence pour la réalisation des projets pour l’Afrique", a-t-il indiquer.
Par ailleurs, cette rencontre a servi de cadre à le remise des prix du 2e WAFCEF2. Etty Ekolan Alain, dont le projet Ivoire Hydro Energy (IHE) tend à construire et exploiter une centrale hydroélectrique de 44 mégawatts sur le fleuve Bandama de Côte d’Ivoire, suite à un accord de concession signé avec le gouvernement en Décembre 2013, a remporté ce prix. "Je suis très ému et fier que mon projet soit lauréat de ce prix. Je félicite tout le travail accompli par mon équipe ", a-t-il déclaré.
Pour Etty, ce barrage situé à 140 km d’Abidjan dans les villages de Singrobo et Ahouati, "un véritable défis, un challenge", car "il constitue le tout 1er projet de production hydroélectrique réalisé par un privé dans la sous-région et dans notre pays. Il va apporter une contribution modeste à l’accroissement de la production du parc hydraulique, désenclaver toute la région du département de Taabo ". 
Selon le Co-développeur du projet, M. K. Mhirsi, "ce barrage électrique est un projet stratégique pour le pays à plusieurs égards. Car il va permettre l’accès d’une augmentation de 44MW de la capacité sur le réseau à un prix attractif et compétitif, ce qui va renforcer la croissance économique développer, diversifier le bouquet énergétique du pays dominé par l’énergie thermique, utiliser des ressources renouvelables, donner un accès plus rapide au réseau routier, sans oublier la construction d’infrastructures sociales telles que des écoles, des dispensaires et l’accès à l’eau potable".
"Cette initiative est "la preuve que les entrepreneurs Ivoiriens arrivent à concevoir, développer et financer des projets d’envergures importantes", a-t-il conclut. 
Dix finalistes étaient en compétition pour le prix du WAFCEF2. Etty Ekolan Alain (Ivoire Hydro Energy) succède au nigérian Femi Oye SMEFUNDS GEB (Small and Medium Entrepreneurship Fundamentals – Green Energy and Biofuels), un start-up nigerian.
Thyness/Akody.com