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L'Onudi en visite dans les abattoirs du Sénégal selon Rewmi Quotidien

Visite DG Onudi Sénégal

Le directeur général de l'Onudi, Li Yong, a visité, hier, l'exutoire de la Sogas, la société de gestion des abattoirs du Sénégal qui faisait partie du top 5 des pollueurs de la baie de Hann. Aujourd'hui, ces abattoirs participent à un programme d'action pour la dépollution de ladite baie, avec la production énergétique tirée essentiellement des déchets et bouses de vaches.

Jadis dans le top 5 des industries les plus polluantes, la société de gestion des abattoirs du Sénégal (Sogas) tire aujourd'hui l'essentiel de sa production énergétique des bouses de vaches. En effet, grâce à une unité de méthanisation, 50% de l'énergie proviennent de la transformation des déchets de son abattoir en biogaz, permettant ainsi à la Sogas d'économiser 65% de sa consommation d'énergie.

Avec une production énergétique de 1800kw/heure, l'équivalent de l'électrification de plus de 250 concessions, la Sogas (ex Seras) est quasi-autonome en énergie. «Nous contribuons à la pollution atmosphérique et cette contrainte, il faut la traduire en facteur de développement. Avec le projet de valorisation des déchets, nous avons corrigé tous les déchets solides (contenus de panse) et une partie des déchets liquides (sang et eaux de nettoyage de l'abattoir), pour en faire de l'énergie», a expliqué le patron de la Sogas au directeur général de l'Onudi qui visitait le site de l'abattoir. En moyenne, près de 200 bovins, 1500 ovins ou caprins sont abattus par jour à la Sogas qui assure 20408 tonnes de viande, 73% de l'abattoir de Dakar, a soutenu le directeur de la Sogas, Talla Cissé.

Dans l'enceinte de la Sogas, se trouve un pôle biologie où est produit le biogaz par la dégradation de la matière organique provenant des principaux déchets biodégradables de l'usine (contenus de panse, eaux usées, sang).

Par ailleurs, il a été signalé que près de la moitié de la viande consommée est issue de l'abattoir clandestin. En effet, 40% de la viande consommée au Sénégal proviennent du circuit clandestin. Le Pdg de la Société de gestion des abattoirs du Sénégal (Sogas), Talla Cissé, concède, en effet que le fléau de l'abattage clandestin a atteint des proportions inquiétantes et induit des conséquences économiques non négligeables. «Il y a un problème économique énorme, quand on voit que jusqu'à 40% de la viande consommée au Sénégal proviennent de l'abattage clandestin. C'est vraiment grave, car c'est énorme. C'est vraiment un gros chiffre. Ce sont des milliards que l'on perd», se désole-t-il.

La visite du patron de l'Organisation des nations-unis pour le développement industriel (Onudi) à Dakar s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre technique du programme de mise à niveau des entreprises dans le volet efficacité énergétique et environnement.

Mouhamadou BA REWMI QUOTIDIEN du 26 mars 2014